ARCHIVES HISTORIQUES
 

Jean-Louis Bianco, ministre de l’équipement, du logement et des transports, 1992-1993

 

Né le 12 janvier 1943 à Neuilly-sur-Seine, Jean-Louis Bianco est le fils de Louis Bianco, expert comptable d’origine italienne, et de son épouse Gabrielle Vandries. Après une scolarité au lycée Janson de Sailly, dans le 16e arrondissement de Paris, où il se lie d’amitié avec Jacques Attali, il étudie à l’Institut d’études politiques de Paris. Licencié ès sciences économiques et titulaire d’un diplôme d’ingénieur civil des mines, Jean-Louis Bianco rentre à l’ÉNA en 1969 (promotion Thomas More), dont il sort en 1971 pour rejoindre le Conseil d’État en qualité d’auditeur. Il y devient maître des requêtes en 1978, puis conseiller d’État en 1994.

Les premières années de sa carrière de haut fonctionnaire, sous les présidents Pompidou et Giscard d’Estaing, le voient exercer des fonctions diverses : chargé de mission au Groupe central des villes nouvelles en 1973-1974, il dirige ensuite la sous-direction de la Famille, de l’Enfance et de la Vie sociale à la direction de l’Action sociale du ministère de la Santé de 1974 à 1978, avant d’assumer les fonctions de chargé de mission au Syndicat intercommunal de développement Durance-Bléone (1978-1981).

La victoire de François Mitterrand à l’élection présidentielle de mai 1981 marque un tournant dans sa carrière. Le président socialiste l’appelle comme chargé de mission à son cabinet le 2 juin 1981. Un an plus tard, grâce à l’intervention de Jacques Attali, conseiller spécial du Président, c’est le poste occupé par Pierre Bérégovoy à l’Élysée depuis mai 1981, celui de secrétaire général de la présidence de la République, qu’on lui propose. Il l’occupe neuf ans durant, jusqu’en mai 1991. Hubert Védrine lui succède alors. Jean-Louis Bianco détient à ce jour le record de longévité au poste de secrétaire général de l’Élysée. A l’instar de son prédécesseur Pierre Bérégovoy, il entre ensuite au gouvernement en qualité de ministre des Affaires sociales et de l’Intégration (1991-1992), avant de prendre en charge le ministère de l’Équipement, du Logement et des Transports (1992-1993).
Après son départ du gouvernement, Jean-Louis Bianco occupent différents mandats électifs : il est élu conseiller général du canton de Digne-les-Bains (la première fois en 1994), maire de Digne-les-Bains (1995), député des Alpes-de-Haute-Provence (1997, 2002, 2007) et président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence (1998, 2001, 2004 et 2008). Il renonce à briguer de nouveaux mandats électifs en 2012.
De 1999 à 2002, Jean-Louis Bianco préside l’Institut François Mitterrand ainsi que le Haut Conseil de la coopération internationale (HCCI).
Ségolène Royal, dont il a co-dirigé la campagne en vue de l’élection présidentielle de 2007, l’appelle auprès d’elle en qualité de conseiller spécial en 2014, à son arrivée au ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Depuis 2013, il préside l’Observatoire de la laïcité.
Jean-Louis Bianco est l’auteur de plusieurs rapports et ouvrages, dont le dernier en date, paru en 2015, "Mes années avec Mitterrand" retrace ses années passées à la tête du secrétariat général de la présidence de la République.

Source Archives nationales