Répertoire d’archives détaillé : Activités de la Société nationale de la protection de la nature, 1835-2018

publié le 4 janvier 2022

Don des dossiers aux Archives nationales.

Répertoire détaillé (pdf, 131 Ko)

Versement 20210530

Historique de la conservation
L’ensemble des dossiers de la SNPN situés au siège de l’association ont été inventoriés par Rémi Luglia et l’équipe de la SNPN
Ce don a été réalisé en collaboration avec l’Association pour l’histoire de la nature et de l’environnement (AHPNE).
Mode de classement
Le plan de classement du fonds correspond à l’inventaire.
Accroissement
Les dossiers concernant le « projet Life Lac Grand Lieu », le Bureau MAR ainsi que les dossiers de l’ancien directeur scientifique de la SNPN Michel Brosselin sont actuellement stockés à la SNPN . Cette dernière proposera un 2ème don aux Archives nationales.
Bureau MAR. En réaction à l’assèchement et au drainage des zones humides qui inquiètent et mobilisent les défenseurs de la nature et de la sauvagine, le Bureau MAR (pour la racine commune aux mots désignant les MARécages en français, MARshes en anglais, MARismas en espagnol et MARemma en italien) est créé en 1962, à l’instigation de Luc Hoffmann (1923-2016), dans le cadre de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). En France, son action est animée par Michel Brosselin (1936-1980) puis par la Société nationale de protection de la nature (SNPN) quand celui-ci en devient le directeur scientifique en 1970. Relayé dans plusieurs pays, conjugué à celle d’organisations cynégétiques, le lobbying du bureau MAR aboutira à l’élaboration et à la signature en 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, de la convention relative aux zones humides d’importance internationale, particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau.
Présentation du contenu
Ce fonds concerne les dossiers de création, les PV d’assemblée générale, les comptes rendus des comités directeurs et scientifiques, les dossiers concernant les zones humides, les espèces, les réserves naturelles de la Camargue, de Grand-Lieu ainsi que les actions d’éducation à l’environnement.
Historique du producteur
Société nationale de protection de la nature
Une société d’acclimatation.
La Société impériale zoologique d’acclimatation a été fondée en 1854 par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, titulaire de la chaire de zoologie des mammifères et des oiseaux. Elle se proposait alors de concourir à l’introduction, à l’acclimatation et à la domestication des espèces d’animaux utiles ou d’ornement, au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées et se donnait pour seul objectif de
« … peupler nos champs, nos forêts, nos rivières, d’hôtes nouveaux ; d’augmenter le nombre de nos animaux domestiques, cette richesse première du cultivateur ; d’accroître et de varier les ressources alimentaires, si insuffisantes, dont nous disposons aujourd’hui ; de créer d’autres produits économiques ou industriels ; et, par là même, de doter notre agriculture, si longtemps languissante, notre industrie, notre commerce et la société tout entière de biens jusqu’à présent inconnus ou négligés, non moins précieux un jour que ceux dont les générations antérieures nous ont légué le bienfait » (Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Bull. SZA, 20 janvier 1854).
Aux yeux de l’homme du XIXe siècle, la nature constituait un capital inépuisable dont il était nécessaire de mettre en œuvre les ressources.
Ainsi durant ses premières années d’existence, la Société chercha à introduire le yack ou la chèvre angora dans les élevages français, à améliorer l’élevage du ver à soie, à populariser la consommation de la viande de cheval, du riz, de l’igname,… avec un succès des plus mitigé. Pour cela il lui fallait un lieu pour recevoir les animaux et les plantes amenés de l’étranger et que l’on se proposait d’acclimater ; des soins pour les conserver ; un laboratoire pour les expérimentations… Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, après avoir dirigé la Ménagerie zoologique du Muséum, avait reconnu la nécessité de former un Jardin zoologique d’acclimatation. Forte du soutien de l’empereur Napoléon III et des élites de l’époque, la Société impériale zoologique inaugura en 1860 le Jardin d’acclimatation du Bois de Boulogne.
Le constat précoce de la destruction de la nature par l’homme
Mais, dès l’origine, cette société savante s’inquiète également des destructions causées par l’homme. De plus, les préoccupations qui avaient présidé à sa fondation, sous l’influence même des naturalistes, savants et amateurs, qui l’animaient, se sont modifiées en même temps que progressait la connaissance de la nature et que la civilisation industrielle et technique étendait son emprise. Les naturalistes constatent en effet que le « progrès » met à mal de nombreuses espèces sauvages et en conduit certaines jusqu’à l’extinction tout en faisant peser sur les ressources naturelles le risque de la surexploitation. Ainsi de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la protection des animaux dits « utiles » (et notamment des oiseaux insectivores), l’arrêt de la destruction des forêts (y compris dans les colonies), une exploitation des ressources plus mesurée et rationnelle (pêche, chasse, bois, mines,…), la fin de la notion de « nuisible ».
Des combats pionniers
Progressivement, sous l’influence notamment de figures marquantes, la Société d’acclimatation délaisse puis abandonne son projet initial pour se consacrer à la cause de la protection de la nature qu’elle envisage d’un point de vue scientifique. Les combats et les réalisations sont nombreux (voir « La SNPN en dates ») :
• élaboration de la Convention internationale pour la protection des oiseaux utiles à l’agriculture (1902),
• protection du castor du Rhône (1909),
• fondation de la LPO et de la réserve des Sept-Îles (1912),
• création des réserves de Camargue (1927), de Néouvielle (1935), du Lauzanier (1936),
• organisation des deux premiers Congrès internationaux de protection de la nature (1923, 1931),
• lutte contre le commerce des plumes d’oiseaux,
• repeuplement des cours d’eaux français en poissons, aménagement des barrages et autres seuils pour permettre leur franchissement par les migrateurs,
• sauvegarde de l’éléphant d’Afrique et plus largement de la grande faune,
• soutien aux projets de parcs nationaux,…
Vers la SNPN
Forte de cet héritage qui en fait la mère de la protection de la nature en France, la Société d’acclimatation décide en 1960 de changer son nom en Société nationale de protection de la nature et, tout au long du XXe et du XXIe siècles, elle poursuit son action avec constance :
• soutien à la création des parcs nationaux à qui elle confie la gestion de ses réserves du Lauzanier (Parc du Mercantour) et du Néouvielle (Parc des Pyrénées) ;
• première campagne publique pour la protection de la nature (1961)
• campagne Vanoise (1969-1971) ;
• gestion et défense de la réserve de Camargue ;
• gestion de la réserve de Grand-Lieu depuis 1985 ;
• opération « Message à la mer »
• campagne pour le droit de gîte (1977)
• participation à la fondation et aux travaux de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ;
• initiatrice de la Fédération française des sociétés de protection de la nature (FFSPN, 1968) devenue France nature environnement ;
• campagne « Amnistie pour les éléphants »
Sources http://www.snpn.com
Modalités d’entrée
Don
Conditions d’accès
Librement communicable sous réserve des restrictions imposées par l’état matériel des documents et des dispositions de l’art. L.213-2 du Code du patrimoine. Trois articles sont soumis à l’autorisation de la SNPN. 20210530/11, 20210530/37 et 20210530/38 : 75 ans à compter de la date du document plus récent.
Description physique
56 boîtes d’archives, 5,60 ml
Institution responsable de l’accès intellectuel
Archives nationales
Localisation physique
Pierrefitte-sur-Seine


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