Jean-Pierre Soisson, ministre de l’agriculture et du développement durable, 1992-1993

 

Jean-Pierre Soisson, est né le 9 novembre 1934.
D’origine auxerroise, il a fait des études secondaires au lycée Jacques-Amyot d’Auxerre, aux côtés de Jean Vautrin et de Guy Roux. Doué en latin, il obtient un prix en thème au Concours général. Après des études de droit à Sciences Po, il intègre l’ École nationale de l’administration (ENA), promotion Lazare Carnot (1961). À sa sortie de l’ENA, il est mobilisé pour la guerre d’Algérie
Il intègre ensuite la Cour des comptes, puis il devient conseiller d’Edgar Faure dans ses différents cabinets ministériels. Proche de Valéry Giscard d’Estaing, il entre au gouvernement en 1974 comme secrétaire d’État aux universités.
Jean-Pierre Soisson a connu une belle carrière au niveau national. Député de l’Yonne dès 1968, il est élu maire d’Auxerre en 1971, fonction qu’il occupera cinq mandats de suite.
Après la victoire à l’élection présidentielle de Valéry Giscard d’Estaing, dont il fut l’un des principaux « lieutenants », il entre en 1974 dans le premier gouvernement de Jacques Chirac au poste de secrétaire d’État aux universités, il enchaînera les fonctions par la suite, gouvernement Barre I, gouvernement Barre II, gouvernement Barre III
Approché par François Mitterrand, il hérite entre 1978 et 1993 de plusieurs ministères.
Il devient un « ministre d’ouverture » dans le gouvernement de Michel Rocard de 1988 à 1991 en acceptant le poste de ministre du travail. Il reste en place dans les gouvernements d’Édith Cresson (1991-1992) et de Pierre Bérégovoy (1992-1993).
En 1992, il fut nommé sous la présidence de François Mitterrand et dans le gouvernement Pierre Bérégovoy, ministre de l’agriculture et du développement rural (Octobre 1992-Mars 1993).
Député de la 1re circonscription de l’Yonne de 1968 à 2012, maire d’Auxerre de 1971 à 1998, il a abandonné son mandat de maire en 1998 lorsqu’il choisit de présider la région Bourgogne en 1998.
En 1992, il est élu au poste de président du Conseil régional de Bourgogne par le PS, les Verts et le Front national (FN), face à Dominique Perben, le candidat de la droite. Jean-Pierre Soisson démissionne de son poste en 1993. Il est réélu en 1998 grâce aux voix du RPR, des centristes, des chasseurs et d’une partie de celles du FN, bien que l’élection se fasse en deux fois. Il perd alors l’étiquette UDF à la suite de cette alliance avec le Front national, et s’apparente à Démocratie libérale. Aux régionales de 2004, dans un contexte favorable à la gauche, sa liste a été battue par celle de François Patriat (PS-PC-Verts).
Auteur de livres politiques, il a écrit avec Bernard Stasi et Olivier Stirn Le Piège, une critique du programme commun, La Victoire sur l’hiver et ses Mémoires d’ouverture. Il a publié des biographies de personnalités bourguignonnes : Charles Quint, Charles le Téméraire, Marguerite, princesse de Bourgogne et Philibert de Chalone (éditions Grasset) ; une biographie de Paul Bert (éditions de Bourgogne) ; ainsi qu’un Saint Germain d’Auxerre et une Sainte Geneviève (éditions du Rocher/DDB).
En janvier 2011, il annonce qu’il ne briguera pas de nouveau mandat à l’Assemblée nationale.